L'édition

L'écriture du livre me demanda 9 mois de travail et de réflexion, ci-dessous, une brève synthèse de ce que fut la rédaction.

écriture avec amiga 1200

Suite à cette quasi-année passée en Amérique du sud, sur les faîtes de cette transcendante Cordillère des Andes, mon premier objectif fut d’exploiter les images. 4500 photos à trier, à répertorier et des centaines de tirages noirs et blancs à effectuer. Après, il fallait écrire ; je le souhaitais, mais je ne savais pas pour qui, pourquoi, et surtout comment. Après pas mal de caractères rédigés, un style se mit en place, et une finitude vit alors le jour : j’écris un bouquin relatant l’intégralité de l’histoire et le texte sera accompagné des dessins effectués durant cette dernière. Les dessins ont une valeur plus fondamentale, relatant plus aisément mon état intérieur lors de cette aventure ; alors que le texte se contente de relater.

C’est en mars, soit après trois mois de recherche stylistique que le récit se trouve clair dans mon esprit : à partir de maintenant, il ne reste plus qu’à pianoter. J’écris essentiellement la nuit, entre 22h et 6 heures, c’est calme, silencieux, des conditions primordiales pour que l’inspiration émerge. Et l’inspiration s’extirpe de mes doigts, avec des hauts, des bas, mais ça sort, et c’est le 12 juillet (ce jour-là j’ai pleuré comme une madeleine !) que le dernier caractère du livre est frappé.

Un recul nécessaire, et j’entame la correction avec l’aide de Caro, la postface est rédigée le jour de l’Assomption. C’est fin août que j’imprime 12 exemplaires que j’envoie illico à différents éditeurs, essentiellement des Parisiens, mais aussi un Lyonnais. La mi-septembre, je reçois une lettre du Lyonnais, les éditions Bellier, qui accepte de lancer le projet. Sortie prévue en mars 2002, le tirage ne va pas être exorbitant, mais c’est la seule porte qui me fut ouverte. L’édition est un monde de sauvage ! Je ne retiendrais d'ailleurs qu'une seule chose, une phrase de Michel Serres, le Livre des Fondations:

«Exemple. Écris un livre beau, écris un livre laid, un livre vrai ou faux, long ou court, qui t’aura demandé mille aubes d’attention et de ferveur, ou trente minutes de bavardage, qu’importe à celui qui le vend, au critique impuissant qui en parle sans le lire, puisque leur jeu est d’argent ou de vent.»